Le transport et la mise en place des groupes électrogènes de 60 kW et de 26 Kw sortis des containers depuis la résidence de l'EKAR (évêché) à Mananjary pour le site de l'Hôpital Sainte-Anne (5 km) ont été une opération difficile et délicate.
Je souhaitais, pour ce faire, que quelqu'un de nos amis d'ESF soit présent. Philippe Langlet, profitant d'une mission aux Comores, est repassé par Mananjary en juillet 2015 pour nous aider efficacement au déplacement et au transport parfois "légèrement" périlleux, en tout cas pas simple du tout.
Sortie du container du premier groupe de 60 kwa de 2,5 tonnes. Pas de grue à Mananjary. Il va encore falloir faire avec les moyens disponibles : des crics pour soulever, poser des morceaux de tuyaux galvanisés... Et tirer de quelques cm parfois pour remettre en places les rouleaux !
2 ou 3 mètres de franchis en 2 heures ! Courage et patience sont indispensables, le tout en veillant à la sécurité. Il ne faut pas grand chose pour que ça bloque mais on sait qu'on y arrivera d'une manière ou de l'autre !
Entre temps, nous avons eu le temps de creuser un quai pour faire glisser le groupe sur le plateau du camion. Gestion du temps et des hommes...
Et on y est arrivé non sans peine ! Il reste à sécuriser le groupe sur le camion car il reste 300 mètres de nids de poule sur la route avant d'arriver sur le goudron.
Nous avions d'ailleurs prévu une équipe de "cantonniers" venus du chantier pour boucher les trous de la route.
C'est fait : on est sur le goudron ! Encore 5 km qui ne présentent plus de difficultés avant d'arriver sur le site de l'hôpital.
Entre temps, une autre équipe a eu le temps de creuser un autre quai sur le site de l'hôpital pour le déchargement.
Le quai a été consolidé, le groupe levé pour le passage des rouleaux, les madriers placés. Il ne reste plus qu'à " glisser" le groupe.
Peut-être que nos amis du Rotary du club Lafayette de Metz ne se souviennent plus que ce palan faisait partie de leur premier don de matériel de chantier et de base pour commencer les travaux. Il a servi, il sert et il servira encore. Si nous n'avons pas de gros engins sur le chantier, nous avons néanmoins ce qu'il faut pour travailler.
Tout semble facile mais là encore, il faudra du temps. On ne compte plus les fois où il fallut lever les 2,5 tonnes au cric.
On y est depuis de bon matin, la nuit n'est plus très loin : cela va être bon pour cette première journée ! Il y a une bâche s'il pleut et personne ne viendra le voler. Encore une journée demain pour le rentrer dans le bâtiment prévu et le placer au mm près.
Un dernier effort de tous pour le mettre sur son socle et procéder aux derniers réglages. Nous sommes déjà en plein milieu de l'après midi.
C'est bon ! Il est en place exactement comme il doit être. 2 jours de travail sans accidents ou incidents fâcheux ! Il est là pour un moment et pour les plus anciens d'entre nous, on se souvient de la pub Pliz : «Je ferai pas cela tous les jours !» On peut être content.
Le groupe de 60 kwa est donc en place. Le second de 26 kwa dans le même container est également à déplacer.
Notre transpalette (don d'ATM) va encore une fois nous être bien utile comme il est vrai que si nous n’avons pas d'engins, on s'en sort néanmoins. Ce groupe doit faire au moins une demie tonne. Nous mettrons sans doute moins de temps mais la dangerosité de la manutention n'est pas moindre, bien au contraire.
Le débarquement du groupe a été délicate : la palette qui portait le groupe avait souffert, ce qui n'a pas facilité la tâche.
Dernière étape : le placement du groupe électrogène à sa place dans le local. L'opération se fait à l'aide d'un palan.
A peine le deux!ème groupe électrogène débarqué, une équipe rebouche la quai. On n'y verra plus rien le soir.
Il aura fallu trois journées au total pour mettre en place les 2 groupes électrogènes de l'hôpital Sainte-Anne.
C'était un souci dès avant leur départ de France car je savais que nous n'aurions pas le matériel adapté et ce n'est pourtant pas faute d'avoir cherché. Et puis voilà, Philippe Langlet d'ESF, nos amis lorrains de l'Alehsam étaient là ainsi que mes équipes et on y est arrivé sans trop de soucis... en suant un peu seulement.
Le 3e groupe électrogène prévu peut arriver (peut être vers la fin de l'année). : je crois qu'on saura faire encore une fois!