En novembre 2015, nos amis de l'ADRAR d'Anzex dans le Lot et Garonne qui avaient soutenu le projet de l'eau potable (forage et pompage) du futur Hôpital Sainte-Anne sont de nouveau parmi nous pour la station d'épuration biologique comme nous avons déjà pu le voir sur 2 précédents reportages. Une nouvelle étape a, cette fois-ci, été franchie comme nous allons pouvoir le voir à partir de quelques photos.
Sur place au chantier, avec Claude (au centre), le président de l'association et son frère Serge (à droite), Jean-Noël, notre chef maçon et moi-même, nous regardons de près le document apporté par nos amis sur ce qu'est une station d'épuration biologique comme on peut en voir de plus en plus en France. Un système tout aussi fiable que les stations traditionnelles que nous connaissons avec ses bassins en béton. Le document apporté est encourageant pour nous qui ne pouvons et ne voulons surtout pas rejeter dans la nature les eaux usées.
Le système, dans le fond, est simple et facilement compréhensible mais la mise en oeuvre nécessitera néanmoins du temps et beaucoup de travail. Comme dans d'autres volets du chantier, si nos amis ont apporté des premiers plans, nous savons déjà qu'il y aura probablement des modifications après que des personnes compétentes en ce domaine particulier en France aient apporté leur savoir.
Ces photos venues de France d’une station dans un village (la nôtre sera, bien sûr, plus petite) nous montrent une partie de ce que nous aurons à faire sur place et en particulier des modules en béton armé. Sans les engins nécessaires pour ce faire. Cela nous prendra du temps, mais il n'y a pas théoriquement de difficultés à ce que nous y arrivions puisque le matériel nécessaire (plans précis et fournitures que nous ne trouvons pas dans le pays) nous est fourni.
Je profite que nos amis soient encore là pour qu'avec Claude et BB (un surnom), notre soudeur habituel avec qui nous travaillons beaucoup, qui est à la fois compétent et ingénieux, nous regardions de près les plans pour la fabrication d'un moule pour faire les modules en L et en béton armé. Les plans sont une chose mais il faut que notre soudeur ait une idée du résultat que nous devons avoir avec le moule qu'il nous fabriquera.
Avant la venue de nos amis, nous avions déjà travaillé sur place à la préparation du terrain sur 2 niveaux. La place nécessaire à la station est suffisante mais de nouveaux calculs font qu'il nous faudra reprendre les hauteurs et continuer un travail de remblai damé.
Lors de fortes pluies, il y a des résurgences de la première nappe phréatique (il y en a 3 qui alimentent le pompage de l'eau potable) qui coulent pendant plusieurs jours. Il faudra donc poser des drains agricoles
Ces drains agricoles ont été achetés par nos amis d'ATM à Sars Poteries pour le compte de l'ADRAR et expédiés par leur soins. Mais il faudra, avant de les poser, que les pluies anormalement abondantes cette année (500 mm aux mois de mai et juin 2016) et qui continuent en ce mois de juillet cessent. Les mois de septembre et octobre secs en général sont propices à ce type de travaux.
La fabrication du moule pour les modules en L en béton armé fut terminée en juillet 2015. Nous fabriquerons directement les modules en béton sur le site de la station après que nous ayons rehaussé les 2 plates formes en période sèche. Après le premier démoulage d'un module, nous ferons faire 2 ou 3 autres moules car avec le temps de séchage et le nombre à faire, il ne faudrait pas que nous soyons pénalisés pour la bonne poursuite de la construction de la station lorsque nous nous y "attellerons".
Toujours par mon même soudeur, j'ai fait faire un portique pour soulever les modules. Le palan utilisé sera celui que l'on a pu voir lors de la manutention des groupes électrogènes et qui supporte 1,5 tonne. Le portique est sur des roues. Un détail : le système de blocage des roues.
La station d'épuration biologique va nécessiter des dizaines de mètres cubes de gravillon type galet. Ce n'est pas facile à trouver en quantité dans la région immédiate de Mananjary. Une autre priorité en septembre lors de la saison sèche.
J'ai fait faire des tamis aux dimensions des galets dont nous aurons besoin. Ici deux tamis mais en fait, il y en a trois.
Nos amis de l'ADRAR ont fait expédier à Sars Poteries dans le Nord chez nos amis d'ATM qui nous envoient par container tout le matériel nécessaire que l'on ne trouve pas à Madagascar. 1re photo : des chasses à auget - 2e photo : des tuyaux à une dimension et à la qualité inhabituelles ici - 3e photo : Les ballots de bâches de la station soigneusement emballées par les bons soins de nos amis d'ATM : elles ne doivent absolument pas être percées.
Plan de station d'épuration biologique (cliquez sur le lien pour le publier).
Vue de profil de la station d'épuration biologique (cliquez sur le lien pour le publier).