Tout le monde arrive progressivement. La collation d'accueil n'est pas encore prise que l'on commence à se parler et à faire connaissance. Avant de se mettre en place, les discussions continuent et les badges pour savoir qui est qui et d'où l'on vient sont déjà en place. Le "mélange" s'opère magnifiquement bien et personne d'ailleurs et à aucun moment ne restera en retrait.
Nous sommes accueillis gracieusement dans la maison des Missions Etrangères de Paris de la rue du Bac à Paris (ici, côté jardin), société de prêtres missionnaires pour l'Extrême-Orient depuis 1658 et à laquelle j'appartiens.
C'est le père Gilles Reithinger, vicaire général de la Société des Missions Etrangères, qui, en l'absence du père Georges Colomb, supérieur général, nous accueille. J'ai pris plaisir à remercier vivement et chaleureusement la Société MEP et le P. Gilles pour leur accueil spontané lorsque j'en avais fait la demande sachant bien que trouver des locaux au cœur de Paris ne serait si aisé d'autant plus que c'était une première fois.
La plupart des participants découvraient pour la première fois "notre grande maison" toujours très animée, aux locaux et chambres occupés par un grand nombre de prêtres étudiants d'Extrême-Orient venus faire des études à Paris. Pour reprendre les notes de notre ami Jean-Marie Gautherot de La Maîtrise de Besançon, Gilles a su nous rappeler la "mission singulière d'une Maison de bâtisseurs de ponts, à la rencontre des déshérités". Et de nous faire un bref mais des plus intéressant résumé historique des lieux qui, jadis, étaient loin de ce que nous en voyons aujourd'hui.
Personne ne vote ! Il s'agit uniquement d'une question d'intendance...les repas !
Il me faut ensuite dire le fil de ces 2 journées en insistant sur le but premier de cette rencontre, d'abord se connaître et prendre pour cela le temps nécessaire par une présentation quasi "illimitée" et dire ce que l'on a envie de dire... et "sans tabous". Prendre la journée s'il le faut !
Nous avons été les témoins de beaux et émouvants témoignages!
L'humour et la bonne humeur ne sont pas exclus ! Pourtant "l'affaire" est sérieuse !
Et en reprenant les notes de notre ami Jean Marie, je rappelais l'origine du projet et sa philosophie : satisfaire les besoins sanitaires criants du diocèse de Mananjary, au service duquel j'avais été envoyé il y a 28 ans déjà, grâce à la fondation d'une structure permanente d'accueil. Construire, gérer et trouver les financements nécessaires à un hôpital construit par des Malgaches et pour des Malgaches, avec un personnel malgache. Un hôpital pour les pauvres, et aussi pour tous - les riches payant ce qu'ils doivent payer.
Mais ni un hôpital pauvre, ni un hôpital "à la française". Un hôpital prenant en compte la culture malgache, partout où ce sera possible.
La photo du groupe du 1er jour le vendredi 18 où nous étions 36 (nous serons 45, le lendemain).
Toutes les personnes présentes les deux jours sont représentatifs de l'ensemble des amis d'HSA :
- l'Aide aux Missions (ATM de Sars Poteries)
- l'ADRAR (Association pour le Développement Rural dans l'Autono-mie et le Respect dans le 47),
- CODEGAZ (Association humanitaire du personnel Gaz de France -GDF-Suez)
- ESF (Electriciens Sans Frontières)
- FAED (Fondation d'aide aux enfants défavorisés),
- la Maîtrise de Besançon,
- PHI Anjou (Pharmacie Humanitaire Internationale)
- Profit & non-Profit Finance, Paroisse St François de Sales (Paris 17e)
- Paroisse St Adrien (Courbevoie)
- Paroisse St Martin de Mondaye (Normandie)
- les 3 association spécifiques fondées pour soutenir le projet HSA: l'Alehsam (Lorraine), l'Arehsam (La Réunion) et l'Atahsam (Touraine)
- ainsi que des personnes venues à titre individuel.
Chaque personne a " été invitée à dire ses motivations personnelles, celles de son association, de sa paroisse, ses interrogations mais aussi ses convictions..."
"Des témoignages engagés, souvent très personnels et profonds" pour reprendre les notes de Jean-Marie Gautherot (qui a fait un excellent compte rendu de ces journées et de l'avancée du projet dans la revue N° 19 de La Maîtrise de décembre 2013)
Il fait un peu" frisquet" dehors et après une première intense matinée, la bonne humeur persiste et se poursuivra lors du repas qui va suivre...
Le samedi 13 dans la matinée, Mgr Odon Razanakolona, l'archevêque de la capitale Antananarivo, de passage dans notre maison à Paris, est venu nous parler de la situation politique à Madagascar. Depuis, les élections présidentielles, après plus de 4 ans de transition, ont eu lieu et le nouveau président élu a déjà pris ses fonctions. Tout le monde est dans l'attente du redressement d'une situation qui s'était beaucoup dégradée mais qui néanmoins ne nous a pas pénalisée dans l'avancée des travaux du projet HSA.
Puisque le but premier de ces journées qui était de se connaître en prenant du temps est atteint, on peut dans la journée du samedi passer à la phase "ateliers de travail".
Ici, Jacques Péré, notre ami architecte, prépare un montage de présentation du site et des travaux pour mieux ensuite nous retrouver en petits groupes et travailler à partir d'éléments récents.
Trois grands ateliers sont à l'œuvre ! Les questions sont nombreuses aussi bien sur le plan médical, la résolution de problèmes techniques ainsi que la recherche de moyens de financements. Une avancée significative est constatée en fin de rencontre.
Nous nous quittons sur une dernière photo avec les personnes absentes de la veille. Deux jours, c'est court et pourtant, beaucoup de choses ont été dites et faites. Rendez-vous est pris pour 2015.
Jean-Yves LHOMME