Comme vous avez pu le voir sur les reportages photos précédents, chers amis, les 4 premiers pavillons de la première plateforme sont couverts et fermés. Les 5 suivants nettement plus importants de la seconde plateforme sont bien avancés puisque nous venons de terminer et poser la charpente du 5e et commençons celle du 6e.
Il faut maintenant penser aux sanitaires. C'est fait avec l'aide de l'association du Doubs « Amour et partage » de Marie Aimée et Louis Couturier qui ont accepté généreusement alors qu'ils sont une petite association de prendre en charge l'ensemble des sanitaires de l'hôpital.
Avec l'association Arehsam de l'île de La Réunion, nous avons commencé à monter un dossier avec le Conseil Général de l'île où le projet HSA est connu et apprécié par sa présidente (réception d'un message d'encouragements pour le président de l'Arehsam et ses membres). Recevoir un soutien financier direct, compte tenu de la conjoncture actuelle, semblait assez difficile. Par contre, permettre à des jeunes réunionnais compétents dans les corps de métier qui nous intéresse de venir sur place, travailler et transmettre leur savoir semblait tout à fait possible d'autant plus que la prise en charge se faisait par le Conseil Général. Nous étions plus que volontiers preneur et nous nous réjouissions d'un tel échange. Cependant, La Réunion, c'est la France avec des règlements précis et stricts. Sans entrer dans le détail, il fallait que l'Arehsam soit l'employeur, payent au moins au smic ces jeunes qui n'ont pas de travail sur l'île ainsi que les diverses cotisations sociales. Au retour, le Conseil Général donnait une subvention pour ce projet. Il est facile d'imaginer que c'était une manière de procéder trop lourde pour notre association Arehsam de La Réunion qui est composée de bénévoles et qui n'a donc pas, de ce fait, le personnel permanent pour mener à bien un tel projet (comptable, secrétaire, etc.) ainsi que le temps. Cela ne se fera donc pas comme nous le souhaitions. Et de revenir à la case départ.
Il est difficile de trouver les corps de métier recherchés (plombiers et carreleurs surtout) qui ont les compétences indispensables pour la qualité d'un tel projet à Mananjary. Avec la capitale, pas de problème mais elle est loin et cela nous entrainerait dans des dépenses que l'on peut déjà juger importantes.
Qu'à cela ne tienne, puisque nous avons un peu de délai (souhait de travailler sur l'ensemble des 9 pavillons et de la maison du responsable qui sera aussi maison d'accueil des médecins venant des l'extérieur pour des missions), nous saurons à même de trouver la solution qu'il nous faut... Pourquoi pas des jeunes retraités de France et de La Réunion qui pourraient être là un mois ou deux et qui travailleraient avec mes équipes. Tout cela est donc à voir.
En attendant, un petit aperçu photographique de la mise en route de l'étape "sanitaire" de Sainte-Anne.
Le Père Jean-Yves LHOMME
En novembre 2013, nous réceptionnons avec Louis Couturier au pont d'Anjilajila à 15 km de Mananjary, tout le matériel sanitaire pour les 4 premiers pavillons que nous sommes allés acheter dans la capitale quelques jours auparavant.
Du matériel de qualité qui ne vient pas de Chine mais d'Espagne... Du matériel Roca pour ceux qui connaissent.
Avec, bien sûr, tous les accessoires nécessaires. La plomberie est un domaine qui n'a pas de secret pour Louis.
Voici donc l'ensemble du premier don de nos amis d' « Amour et Partage » en attente d'être monté.
Nous vérifions avec Louis la robinetterie que lui même a fait venir de France et qui venait également d'arriver par un container dont le transport subventionné par la principauté de Monaco avait un contenu pour de nombreuses associations qui œuvrent auprès des plus pauvres à Madagascar.
Je reste bouche bée devant la qualité de la robinetterie de France choisie par Louis, garantie 10 ans, et dont le poids n'a rien à voir avec ce que nous trouvons habituellement ici.