Quelques mois ont été perdus ! Ce n'est pourtant pas faute d'avoir voulu respecter le délai que nous nous étions fixé.
Le problème est que nous ne trouvions pas de charpentiers. Enfin si, mais pas dans les conditions dans lesquelles nous travaillons sur le chantier à Sainte-Anne. Des charpentiers qui souhaitent travailler à la tâche se sont proposés mais ce fut un non catégorique. Pourquoi me dirait-on ? Tout simplement parce que c'est beaucoup d'argent tout de suite, vite englouti et qu'il faut toujours remettre des "rallonges". Le résultat : c'est onéreux et surtout il y a le risque que les personnes "sabotent" le travail pour terminer au plus vite et "repasser" avec nous ou avec d'autres de nouveaux contrats. Dans certains cas, on a vu les gens disparaître dans la nature.
J'ai donc préféré sinon attendre du moins chercher la ou les personnes qui acceptent de travailler dans les conditions qui sont les nôtres et qui sont ainsi sûres d'avoir un certain temps un emploi stable dans des conditions paisibles et sereines.
C'est le cas aujourd'hui avec l'arrivée d'un charpentier, Evariste de Mananjary qui est venu proposer ses services. Il est depuis trois semaines parmi nous. Si je ne suis pas quelqu'un à "vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué", l'expérience depuis 28 ans aidant un peu, il n'empêche que je constate le magnifique travail de charpente qu'il accomplit. Bien sûr, tout à la main ! Du beau travail !
Il lui faut une semaine pour faire complètement une ferme d'un pavillon (il y en a 4 par pavillon de la 1ère plate-forme). Il a 48 ans et de l'expérience ! La période d'essai habituelle est "vite réglée" car il n'a jamais été inscrit à la caisse de prévoyance sociale dans ses travails antérieurs et il faut prétendre d'un minimum de 15 ans de cotisations pour recevoir un minimum de retraite. Je l'inscris donc dès le 1er juillet. Même s'il n'y aura pas de travail à HSA durant toute cette période, on peut espérer qu'il retrouve, un jour, un employeur, fort de son passage chez nous, qui accepte de payer les cotisations à son tour.
Je lui ai confié un jeune manœuvre pour l'aider et ainsi le former car nous trouvons et nous avons sur HSA tel ou tel jeune ouvrier dont on sent les possibilités.
En son temps, les 2 autres charpentiers du chantier occupés en permanence à faire les coffrages à béton, Michel et Bruno, aideront Evariste et son aide à la mise en place des charpentes.
D'autres charpentiers se proposeront peut être.
Message du Père Jean-Yves LHOMME
du 30 juin 2013
Les bois de charpente, de l'eucalyptus rouge, viennent du rabotage.
Ils sont bien secs car stockés depuis 2010.
C'est un bois qui, en séchant, devient très dur.
Il est traité 2 fois. Une première fois avant de le travailler et une seconde,
une fois que la charpente sera montée avant la pose des tôles.
Le traitement : xylophène pur 10% dans un diluant 90 % de gasoil.
Plutôt du gasoil que du pétrole dont l'odeur persiste longtemps.
Nous avons assez de bois pour les 4 premiers pavillons de la première plate forme. Il me faut déjà chercher pour la suite mais c'est difficile de trouver du bon bois qui se raréfie. Pour cela, je ne regarde pas trop à son prix puisque c'est une question de l'avenir, dans le temps, des charpentes.
Notre nouveau charpentier, Evariste, à la tâche.
Du beau travail que l'on a plaisir à regarder.
La première ferme terminée... mais entre temps, il y en a eu 2 autres.